Face aux défis qu’impliqu ent l’intégration des nouvelles intelligences dans la
relation client, les entreprises doivent tout réinventer : modèles, compétences
et collaborations sont à revoir pour une transformation réussie de
l’organisation.
La relation client est en profonde mutation, une mutation entraînée et portée
par le développement des nouvelles intelligences. Ces évolutions, loin de se
réduire à des avancées techniques, appellent à une refonte profonde des
organisations, à un renouvellement des compétences et à une révision des modes
de gouvernance. L’événement Zendesk Presents, qui se déroulera le 20 novembre
prochain dès 8h30 à La Samaritaine, s’annonce comme un rendez-vous clé pour
comprendre et anticiper ces transformations.
L’émergence d’une intelligence en continu
Alors que les outils d’intelligence générative, depuis quelques années,
s’invitent avec succès dans les interactions clients, un changement de paradigme
s’opère avec l’utilisation d’une nouvelle intelligence en continu qui devient le
fruit d’une collaboration réinventée entre humains et agents augmentés. Cette
alliance inédite façonne une expérience client plus fluide, personnalisée et
réactive, mais exige, aussi, de redéfinir les compétences et les rôles de chacun
dans l’organisation .
Il s’agit en effet de réfléchir, à tous les niveaux de l’entreprise, aux
nouveaux équilibres à instaurer pour que la technologie serve l’humain sans le
supplanter, avec une attention forte portée aux questions éthiques,
opérationnelles et culturelles que cela implique.
> La relation client ne peut plus être pensée isolément : elle nécessite une
> approche transversale incluant les services IT, les ressources humaines, et
> tous les métiers en interaction.
L’intervention d’Axel de Goursac, Partner et AI Lead chez KPMG , permettra
d’explorer ces grands impératifs et de poser les bases d’une réflexion
approfondie sur ce modèle hybride qui implique autant les humains que ces
nouveaux agents intelligents.
Transformer l’expérience client, transformer l’organisation
Il est ici question , tant de redéfinir les frontières entre les différents
métiers , que d’envisager l’intégration des nouvelles intelligences dans les
modèles opérationnels et les dynamiques internes. La relation client ne peut
plus être pensée isolément : elle nécessite une approche transversale incluant
les services IT, les ressources humaines, et tous les métiers en interaction.
Cette transformation soulève de nouveaux enjeux dans la gestion des données,
pilier essentiel de ces systèmes intelligents, et met au défi la capacité des
équipes à s’adapter et à collaborer dans un environnement en mutation rapide. Sa
réussite dépendra largement de la manière dont les entreprises sauront
accompagner leurs collaborateurs, repenser leur culture d’entreprise et investir
dans la montée en compétences.
Les intervenants Christelle Boudet Zanon (Directrice Marketing, Digital,
Relation Client à la MACIF), Jean-Rémy Dudragne (Directeur Expérience Client
Marché des Particuliers chez ENGIE) et Marc Durand (Head of Customer Experience
chez Nickel) partageront leurs visions sur les défis organisationnels et
culturels liés à cette transformation durant une table-ronde animée par Majda
Chaplain, Directrice de la Rédaction de MCFactory.
Dépasser les freins organisationnels et culturels
Si les bénéfices attendus sont nombreux : expérience client améliorée,
innovation accélérée, efficacité renforcée, les obstacles ne manquent pas. Ce
nécessaire changement peut rencontrer des résistances -bien comprises-, liées
notamment à la peur du renouvellement des rôles, à la défiance envers les
technologies ou à l’épineuse question de la protection des données personnelles.
Il devient donc crucial d’adopter une gouvernance agile, inclusive et
transparente, pour dépasser ces freins. Une transformation réussie repose autant
sur des choix stratégiques que sur un engagement fort en matière d’éthique et de
responsabilité.
Nicolas Benais, Director, Solutions Consulting chez Zendesk, reviendra sur
l’impact de l’IA dans les services de relation client, et la vision de Zendesk
sur l’expérience client du futur, avec des conseils pour bien prendre ce virage
et embarquer son organisation et son équipe dans cette transformation.
Anticiper l’invisible : le rôle du Shadow IA
L’un des enjeux majeurs dans cette transformation des organisations au service
de la relation client est la nécessaire compréhension des dimensions parfois
invisibles de ces nouvelles intelligences. Les mécanismes de « Shadow IA » en
sont un exemple éloquent ou comment un processus d’intelligence artificielle
invisible peut œuvrer en arrière-plan, sans concertation préalable de
l’organisation. Cela illustre combien il est vital d’avoir une vision globale
des impacts de ces technologies.
> Les mécanismes de « Shadow IA » en sont un exemple éloquent ou comment un
> processus d’intelligence artificielle invisible peut œuvrer en arrière-plan,
> sans concertation préalable de l’organisation.
Pour éclairer cette facette souvent méconnue, Yann Ferguson, directeur
scientifique du LaborIA , et sociologue, à l’INRIA, apportera une vision
singulière sur la dynamique du Shadow IA, ouvrant une fenêtre sur les usages
émergents et les transformations futures possibles.
Vers une vision partagée pour une innovation durable
La mutation technologique, humaine et organisationnelle résultant du déploiement
de l’intelligence artificielle appelle à un dialogue renforcé entre toutes les
fonctions de l’entreprise. Un engagement collectif, au-delà des silos, est alors
nécessaire pour aligner les objectifs, partager les connaissances et construire
une feuille de route claire.
Cette approche favorise l’émergence d’une innovation responsable et centrée sur
la création de valeur à la fois pour les clients et pour les collaborateurs.
Elle ouvre aussi la voie à de nouveaux modèles d’organisation plus agiles,
résilients et humains.
Les intervenants de Zendesk Presents poseront ensemble les jalons d’une
réflexion globale qui combine vision stratégique, éthique et pragmatisme
opérationnel.
Un rendez-vous majeur pour imaginer l’avenir
L’événement Zendesk Presents réunit experts et dirigeants pour décrypter les
enjeux, partager les visions et nourrir une réflexion collective sur le futur de
la relation client.
Au-delà des innovations technologiques, c’est une véritable révolution
culturelle et organisationnelle qui se profile : une révolution qui, bien
comprise et bien pilotée, peut devenir un moteur puissant de performance et de
différenciation.
Inscrivez-vous dès aujourd’hui pour participer à ce temps fort d’échange et
d’inspiration, et rejoindre ceux qui anticipent et bâtissent la relation client
de demain.
Tag - Protection des données personnelles
PARIS — Une enquête contre Apple et son assistant vocal Siri a été ouverte, a
appris POLITICO auprès du parquet de Paris. La procédure, confiée à l’Office
anti-cybercriminalité (OFAC), porte sur la collecte par Apple, via son assistant
vocal Siri, de milliers d’enregistrements d’utilisateurs.
L’enquête fait suite à un signalement et une plainte déposée au mois de février
par la Ligue des droits de l’Homme (LDH), qui s’est largement appuyée sur le
témoignage du lanceur d’alerte — et ancien employé d’un sous-traitant d’Apple —
Thomas Le Bonniec.
Recruté en 2019 par Globe Technical Services, Thomas Le Bonniec, 30 ans, a
travaillé dans la ville de Cork, en Irlande, comme petite main pour la marque à
la pomme. Il était chargé d’analyser des enregistrements de l’assistant vocal
Siri pour améliorer la qualité de ses réponses. Une mission qui impliquait
l’écoute de milliers d’enregistrements d’utilisateurs. Or ces fichiers pouvaient
révéler des moments intimes ou des informations confidentielles, certaines
permettant même d’identifier les utilisateurs, a pointé le lanceur d’alerte.
La procédure ordonnée par la section de lutte contre la cybercriminalité (dite
section J3) du parquet de Paris, doit permettre “de répondre à des questions
pressantes”, a réagi Thomas Le Bonniec auprès de POLITICO.
Parmi elles, “combien d’enregistrements au total ont été réalisés par Apple
depuis 2014 ? Combien de personnes sont affectées (ce qui inclut nécessairement
tous leurs contacts et leur entourage) ? Où sont stockées ces données ?”, estime
le lanceur d’alerte, qui s’interroge également sur la poursuite des opérations
par Apple.
DÉJÀ UNE ACTION COLLECTIVE AUX ETATS-UNIS
Thomas Le Bonniec a décidé de se tourner vers la justice française après avoir
saisi, sans succès, les autorités de protection des données. Parmi elles, la
Cnil, mais aussi son homologue irlandaise, responsable du traitement des
dossiers RGPD des géants de la tech américaine. La Cnil irlandaise avait classé
le signalement sans suite en 2022, sans ouvrir d’enquête.
La plainte déposée par la LDH a également ouvert la voie à un recours collectif,
lancé cette année et porté par Julien Bayou. L’avocat et ancien député invite
d’ailleurs les utilisateurs français d’iPhones à s’associer à sa démarche pour
demander réparation.
Julien Bayou s’est inspiré d’une class action lancée aux Etats-Unis en 2019 pour
le même motif. Dans cette affaire, Apple a finalement consenti, fin décembre
2024, à payer 95 millions de dollars (92,5 millions d’euros) pour mettre fin aux
des poursuites de consommateurs américains, qui l’accusaient d’avoir enregistré
leurs conversations privées à leur insu.
Contacté par POLITICO, un représentant d’Apple en France fait valoir qu’“Apple
n’a jamais utilisé les données Siri pour établir des profils marketing, ne les a
jamais rendues disponibles pour la publicité et ne les a jamais vendues à qui
que ce soit, pour quelque raison que ce soit”.
Dans une note de blog parue en janvier, Apple assurait ne pas conserver “les
enregistrements audio des interactions avec Siri, à moins que l’utilisateur ne
donne explicitement son accord”. En août 2019, la firme avait annoncé rendre
optionnelle la participation au programme d’amélioration du logiciel, et cesser
de conserver les enregistrements déclenchés de manière accidentelle.